La Bénédictine

Le Palais Bénédictine est une étonnante construction de style Renaissance, modèle d’une architecture en vogue à la fin du XlXème siècle, éclectique et héritière des reconstitutions de Viollet-le-Duc.

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Personnage de légende, Alexandre Le Grand – c’est son nom – créateur de la Distillerie Bénédictine réussit à partir de 1850 la prodigieuse lancée commerciale de cette liqueur. Il s’appuie pour cela sur l’histoire de Fécamp et tente de relever le prestige international de la grande Abbaye.

Collectionneur avisé, il engrange de multiples vestiges du monastère, échoués un peu partout à la suite de la dispersion des biens du clergé en 1791. Sculptures, manuscrits, toiles, objets de culte, souvenirs de toutes sortes incitent à relever de défi du Baron du Sommerard qui vient de faire renaître à Paris le musée de Cluny.

Autour d’une cour d’honneur, un escalier en queue de paon digne de Chambord, les lucarnes en oeil-de-boeuf de la Grand’Place de Bruxelles, la travée centrale de l’escalier de Chenonceau… sont rassemblés pour une grande réussite basée sur une grande nouveauté de l’époque : la publicité.

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Il fait confiance au talent du jeune architecte Camille Albert qui fait surgir une demeure digne des Contes des Mille et Une nuits, dans le goût de la Renaissance.

Alexandre Le Grand utilise aussi de nombreuses légendes locales et internationales comme la lampe d’Aladin, le moine Vincelli, le trésor d’Ali Baba, les fastes de François Ier qui forment un savant mélange pour la plus grande gloire de la plus célèbre liqueur de 1900.

Après avoir été pendant plus d’un siècle un des premiers employeurs de la région, la Bénédictine est actuellement un musée très fréquenté.

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Louis Lagarde

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